Au vu des augmentations croissantes des tarifs des fournisseurs d’électricité, beaucoup se demandent aujourd’hui sur quel(s) besoin(s) électrique(s) réaliser des économies.
Pour aider à y voir clair, il est important de savoir quelle est la part consacrée à l’éclairage dans la consommation total d’un ménage ou d’un commerce et d’identifier les meilleures solutions actuellement disponibles pour pouvoir diminuer ou, à tout le moins, mieux gérer ce poste.
M’éclairer, c’est quel part de mon budget « électricité » ?
Par rapport à l’ensemble de la consommation en électricité d’un ménage moyen, l’éclairage intervient dans une fourchette de 5% à 12%. Elle vient donc après le système de chauffage, le chauffe-eau, le frigo et la machine à laver. Dans une stricte logique de réduction des coûts, les solutions d’économie pour le poste éclairage d’un ménage ne seront donc pas celles qui impacteront le plus la facture totale. Par contre, celles-ci demandent bien souvent des investissements d’un coût proportionnellement bien inférieur qu’à ceux réalisables dans d’autre postes. Par exemple, le changement du système de chauffage, l’achat d’un nouveau chauffe-eau/frigo/congélateur/lave-linge représentent des investissements potentiellement plus importants.
Si quelques commerces peuvent avoir une consommation presque similaire à celle d’un ménage, celle de la majorité se situe dans une fourchette sensiblement plus importante, pouvant être extrêmement variable selon le type d’activités et la taille de l’entreprise.
Espaces résidentiels ou professionnels : pas tous à la même enseigne
Les dépenses pour le poste éclairage sont donc extrêmement variables selon les endroits à éclairer. Pour certaines activités, celles-ci représenteront jusqu’à 60% de la facture d’électricité tandis que chez un particulier, on l’a vu, elles n’interviendront que pour 5% à 12%. Le coût des investissements dans des solutions plus économiques (comme le remplacement des sources lumineuses ou des luminaires halogènes par du Led) sera proportionnel à l’importance qu’à le poste éclairage sur la facture totale. Ainsi, le remplacement des ampoules et autres sources lumineuses dans une habitation moyenne peut coûter près de 200/300€ tandis qu’il faudra investir parfois plusieurs milliers d’euros pour un commerce.
Led, led et led…
Depuis ses 1ères utilités en signalétique dans les années 1970 et sa généralisation progressive en éclairage dans les années 2010, la technologie LED (Light Emitting Diode) ne cesse de s’améliorer. Durée de vie, homogénéité de la répartition de la lumière et de sa teinte, indice de rendu des couleurs… sont autant de caractéristiques qui ont connu une réelle amélioration ces derniers temps. Ce qui est également remarquable et qui nous intéresse particulièrement ici, c’est l’augmentation constante de l’efficacité lumineuse des sources à technologie Led.
L’efficacité lumineuse (aussi appelée rendement lumineux) d’une source est le rapport entre le flux lumineux fourni et la puissance électrique consommée pour produire cette lumière. Elle s’exprime en lumen/watts (lm/w).
Si, dans les années 2010, une source Led pouvait offrir une efficacité lumineuse de 110 à 130 lm/w, en 2022, celle-ci tourne autour des 200 lm/w et selon une étude du département d’énergie américain, elle devrait approcher les 246 lm/w à l’horizon 2030. Pour rappel, les lampes halogènes avaient un rendement lumineux de l’ordre de 15 à 20 lm/w ! Ainsi, on peut comprendre qu’une ampoule de 5 watts achetée aujourd’hui offre une efficacité lumineuse bien supérieure à une ampoule 5 watts achetée dans les années 2010. Si nous obtenons le même niveau d’éclairement avec une consommation électrique moindre, on peut en déduire logiquement qu’une meilleure efficacité lumineuse représente un facteur non négligeable d’économie d’énergie.
La gestion de l’éclairage
Un aspect important de l’économie d’énergie en matière d’éclairage est d’arriver à gérer celui-ci de façon la plus optimale possible. Les outils pour y arriver sont par exemple un système domotique bien paramétré, des détecteurs de mouvements dans les endroits stratégiques, une application de contrôle des luminaires via smartphone…
A l’heure actuelle, il existe une multitude de systèmes domotiques pour le secteur résidentiel comme pour le secteur commercial, tertiaire et industriel. Ils vont permettre d’optimaliser les temps d’allumage en fonction des temps d’occupations des espaces ainsi que le niveau d’éclairement en fonction des activités qui s’y déroulent.
Cet aspect économique se couple très aisément à un autre aspect, de plus en plus pris en compte, dans le domaine du travail : celui du bien-être, de la santé et de la performance cognitive des employés et des usagers. C’est ce qu’on appelle l’Human Centric Lighting. En calquant l’éclairage artificiel sur l’évolution en 24h de la lumière naturelle, ce procédé permet de maintenir la régulation normale des fonctions biologiques de l’organisme. La concentration s’en trouve augmentée, les accidents au travail diminués et un sentiment de bien-être général renforcé.
Dans le secteur résidentiel, les détecteurs de mouvement représentent également une solution à moindre coût, aussi bien pour des espaces extérieurs (balisage d’allée, projecteur…) que pour des espaces intérieurs (zones de circulation, toilettes, buanderie…). Dans les espaces professionnels, nous leur préférerons les détecteurs de présence car ceux-ci mesurent la luminosité de façon constante (et pas qu’au 1er mouvement détecté comme les détecteurs de mouvement). Cela permet au détecteur de ne pas commander l’allumage des luminaires si l’apport de lumière naturelle est suffisant.
Les applications via smartphone et autres systèmes Wifi/Bluetooth à distance sont généralement spécifiques à des fabricants et fonctionnent principalement avec des technologies propres à chacun. Cela va de l’application qui permet de commander individuellement ou collectivement certaines marques d’ampoules, à la programmation de scénarios personnalisés pour chaque espace. Certaines applications/technologies intègrent même une fonction « tout éteindre » qui permet aussi de faire des économies substantielles en coupant l’alimentation électrique de certains appareils ne nécessitant pas un branchement permanent (ex : four, taques de cuisson, micro-ondes, box wifi, télévision…). Ainsi, l’économie réalisée sur une année sur ce type d’appareil « en veille » peut se révéler importante.
Conclusion
L’éclairage est un secteur qui a énormément progressé sur le plan énergétique depuis le développement de la technologie led et les dernières avancées électro-techniques. Réaliser des économies d’énergie sur le poste éclairage peut, aujourd’hui, se faire sur deux niveaux : l’efficacité lumineuse des luminaires et la gestion de ceux-ci.
Il s’agit donc d’équiper sa maison ou son entreprise avec des luminaires présentant un très bon rendement lumineux et de s’assurer d’un équipement adéquat, calibré et paramétré au mieux pour une gestion personnalisée optimale de son éclairage.
